Discriminations

LA BONNE COULEUR DE L’ARC-EN-CIEL

Pour parodier Simone de Beauvoir « On ne naît pas raciste, on le devient « . Il est évident que le racisme des enfants est induit par leur environnement et par l’air du temps. Encore convient-il de leur faire prendre conscience du racisme sans culpabilisation inutile.
Naturellement, l’enfant se préoccupera peu des différences de couleurs de peau et moins encore de différences plus abstraites comme la religion ou la nationalité. Mais pour peu qu’il ait le sentiment d’y être encouragé par son environnement, il basculera dans un comportement raciste avec d’autant plus de cruauté qu’il n’en mesurera ni l’ignominie, ni les souffrances profondes que cela induit chez la victime. Pour montrer le racisme ordinaire, nous l’avons volontairement rattaché à l’univers quotidien de l’enfance. Dans cette histoire, les racistes ne sont pas des « salauds « , mais des gens qui par facilité, pour être comme tout le monde se laissent aller à agresser à accuser celui que sa différence rend plus fragile.

Cette pièce n’a pas non plus vocation au manichéisme. On peut être victime de racisme et porter en soi un racisme équivalent. Sans basculer dans le moralisme, sans diviser le monde en gentils et en méchants, cette pièce prône le respect dû à tout être humain. Elle valorise aussi l’enrichissement induit par les différences de culture. On peut gagner au contact de l’autre, sans se renier et ceci est vrai pour celui qui arrive comme pour celui qui reçoit. Les valeurs que nous sauront inculquer à nos enfants préfigureront le monde qu’ils se feront demain. Si celui ci pouvait être plus juste et plus fraterne, ce n’est pas nous qui nous en plaindrions.

Résumé de la pièce

« Ouh ! le rouquin, sale rouquin…  » Christophe a l’habitude de ces insultes. Cela ne l’empêche pas d’être copain avec ceux qui les profèrent, mais il sait, que ce qui n’est pour les autres qu’un sujet de taquinerie incise en lui une blessure profonde et douloureuse.

C’est pourtant lui, victime d’un racisme d’apparence, qui à l’arrivée de Soraya fera montre du racisme le plus ouvert, sans jamais être conscient ni du nom, ni de la gravité de ce qu’il fait. Il en va tout autrement de Monsieur Morland qui pratique le racisme comme une vertu citoyenne. Et il faudra toute la volonté et l’énergie de Mme Versini, l’institutrice pour balayer les accusations, que M. Morland porte contre Soraya.

Lentement, les enfants découvrent que leur quotidien est truffé d’occasions de se montrer raciste ou au contraire, solidaire et ouvert au monde. Nul besoin d’exploits ni d’actes héroïques, il suffit d’accepter l’autre pour ce qu’il est.

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