Prostitution

LA DOUBLURE

 

 

 

 

 

Mélissa, une jeune fille de 18 ans vient de s’enfuir de chez sa mère….

Pourquoi une pièce sur la prostitution ?

Parce que la prostitution est sans doute le seul tabou social que nombre de gens résolvent par l’acceptation ou par le rire, parce que les clichés absurdes sur le mal nécessaire et le plus vieux métier du monde continuent de faire florès et que l’aveuglement plus ou moins volontaire des adultes se perpétue par une sous-information des plus jeunes, parce qu’il est plus que temps de dire et de faire comprendre que cet esclavage qui se déroule sous nos yeux, n’est pas moins indigne et ne mérite pas moins d’être combattu que l’exploitation sexuelle des enfants des pays du tiers monde. La (ou le) prostitué(e) n’a pas choisi de l’être, même et surtout si parfois elle le proclame haut et fort. La prostitution est un meurtre lent comme aboutissement de traumatismes, de souffrances affectives, physiques, psychologiques qui se conjuguent souvent – mais pas toujours – avec des problèmes économiques.

La prostitution (et corollaire logique le proxénétisme) est diverse et complexe. Nous ne prétendons pas en montrer tous les aspects, mais seulement offrir un outil de réflexion et de positionnement. Si la prostitution est la quintessence de nos maux sociaux, elle ne pourra se résorber et disparaître que par la prise de conscience et la lutte de tous. Par ce spectacle de théâtre interactif, nous voulons que les jeunes placent le problème de la prostitution sur le même plan que celui de la drogue, c’est à dire comme un mal inacceptable dans un monde qui se targue d’être celui de la liberté et des droits de l’Homme. Nous voulons qu’ils saisissent la responsabilité objective du « client » et la passivité presque complice de toute la société. Donner à voir, à réfléchir, à agir sur la prostitution, c’est la rendre moins acceptable aujourd’hui et peut être impensable demain. Utopie, nous direz-vous ? Tant mieux ! Nous l’avons déjà dit et écrit : nous sommes des utopistes actifs, car nous croyons que les utopies d’aujourd’hui seront les réalités de demain.