Violence

UN POING C’EST TOUT !

 

 

 

 

 

 

Parler de la violence, vouloir la mettre en scène pour la montrer du doigt, pour qu’on y réfléchisse et s’il se peut permettre au jeune de se positionner contre elle, implique forcément de l’aborder sans le moindre esprit manichéen. Il importe avant tout d’en montrer les racines sociales, familiales, environnementales, non pas tant pour l’excuser, que pour en démonter le mécanisme infernal qui enchaîne celui qui s’en sert et celui qui la subit.

Dans cette pièce, le personnage principal est d’abord victime de la violence parentale, et s’il use lui même de violence, la dramaturgie souligne à quel point, cette violence sert de carapace à ses peurs et à ses incertitudes. Il est signifiant lorsque nous jouons cette pièce dans certains quartiers difficiles de voir l’évolution du public à qui nous la montrons. Dans un premier temps, l’identification au personnage violent se fait comme naturellement, puis devant l’absurdité de cette action,ses conséquences destructrices, la vision humaine et palpable des victimes, les positionnements changent et c’est à qui tentera d’apporter des réponses (parfois les plus radicales) pour tenter d’endiguer une violence qui comme nous l’adit un de nos spectateurs « conduit tout le monde droit dans le mur ». Nous ne prétendons pas par cette pièce résoudre les problèmes posés par la violence, mais si une part importante denotre public en arrive à se positionner contre elle, c’est à coup sûr ouvrir la brèche pour qu’ un dialogue s’instaure et que des solutions apparaissent.

 

Résumé de la pièce

La violence est multiple. Violence familiale, violence physique, violence verbale et psychologique, nous vivons dans un monde violent dont nous sommes les acteurs. La violence agresse et déstabilise. Que faire pour la canaliser, la comprendre et la transformer ? Laurent est à l’hôpital. Il a été frappé d’un coup de couteau. Il voit sa vie défiler à travers de nombreuses scènes de violence : dans le bus, en classe, avec sa petite amie, ses parents, ses copains…

Les quatre acteurs de la troupe s’expriment dans un langage simple. Les scènes reflètent le vécu du public. Immédiatement assimilées, elles déclenchent des prises de conscience, des réactions, le désir de se positionner face au sujet traité. A savoir : la violence. Le public a immédiatement réagi. Les jeunes ont essayé de trouver des solutions pour lutter contre cette violence de venue insupportable. Invités à venir s’exprimer sur scène, ils sont devenus acteurs de leurs propres suggestions. Les acteurs professionnels improvisent, le jeune libère sa parole sur scène et le public réagit. Le resquilleur dans le bus fait rire, le beau-père qui bat sa femme et son fils beaucoup moins. Dans une scène première, Brahim entre dans le bus sans ticket, répond au contrôleur avec violence. Le même Brahim, dans une scène finale, se transforme en psychiatre qui cherche des solutions pour apaiser les scènes de violences familiale. Ce type de rencontre est très intéressant. Il permet aux jeune de s’exprimer sur des sujets qui les touchent. Même si, comme le souligne un participant « c’est pas en un seul débat que tout va changer. Ca va me faire réfléchir pendant une semaine. Mais en tout cas ça fait du bien… »
Extrait de Mag’jeunes ville de Bezons juin 98.

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